# 4 | De la représentation des personnes trans
Les personnes trans, ces êtres mystérieux si difficiles à représenter… Non ? Non.
« Quelle histoire est racontée ? »
Le film Un homme heureux, réalisé par Tristan Séguéla, est sorti le 15 février : il raconte l’histoire d’un homme trans de soixante ans qui fait son coming-out à sa famille. Un homme trans joué par… Catherine Frot, ce qui a soulevé quelques sourcils. On a voulu discuter avec Gab Harrivelle de l’association Représentrans sur la représentation des personnes trans au cinéma.
Pour Gab, la représentation des personnes trans au cinéma « va vers le mieux mais sur une pente lente ». Si beaucoup jugent que les personnages trans devraient être joués par des personnes trans, pour Gab « c’est un marqueur d’inclusion et c’est bien mais ce n’est pas tout. » Le choix de l’acteur·trice n’empêche en effet pas les clichés ni le cis-gaze. Et la question de ce que veulent les comédien·ne·s est aussi importante :
« Dans Un homme heureux, on a une histoire d’un homme trans de soixante ans qui fait son coming-out après une vie de famille, c’est un parcours assez rare. L’histoire est donc déjà difficile à caster car faut aller chercher un acteur trans de soixante ans qui entame une transition à son âge et qui veut jouer ce rôle. [Mais] il faut laisser aux acteur·ices trans l’occasion de jouer les rôles qu’ils veulent. Certain·es acteur·ices ne sont pas out parce que justement ils ne veulent pas jouer des rôles trans. »
Il y a plein de paramètres à prendre en compte… y compris économiques ! L’enjeu pour les acteur·trice·s n’est en effet pas seulement de jouer un rôle mais de pouvoir construire leur carrière. L’entretien est long et passionnant : c’est ici.
Représentrans a par ailleurs répondu à la chronique pleine de mensonges sur France Inter du directeur de la rédaction du Figaro Magazine : à lire sur Friction.
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